Les acteurs des centres communaux d’action sociale ont échangé sur leurs rôles "face aux crises", lors du congrès de leur Union nationale, du 27 au 29 mars au Havre. Pour aider les victimes après les attentats, les feux ou les inondations, leurs agents s'avèrent désormais indispensables.
Une violente explosion de gaz, en pleine nuit, un immeuble qui s’effondre, huit habitants tués. Et le centre communal d’action sociale (CCAS) aussitôt mobilisé, « dès les premières heures, aux côtés du Samu social municipal ». Près d’un an après le drame de la rue de Tivoli, à Marseille, sa vice-présidente Audrey Garino en garde le souvenir vif. Et sa mémoire ne s’arrête pas au 9 avril 2023. « Dès que les jours avancent, et que les caméras reculent, on a alors un rôle très important », remarque l’adjointe au maire de Marseille.
Cinq ans après les effondrements d’immeubles de la rue d’Aubagne, un « principe de précaution » s’est alors rapidement imposé : il a fallu évacuer les immeubles du quartier, le temps de les expertiser. « Soit 300 personnes à mettre à l’abri, et à accompagner », poursuit Audrey Garino. Or pour les plus précaires, privés de toute ressource pour rebondir, « la peine était plus lourde » encore. Le CCAS est resté à leurs côtés. « Nous avons eu un rôle fondamental, pendant six mois », conclut la vice-présidente.