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Dans le Nord, des mineurs non accompagnés en souffrance

Longs FormatsRozenn LE BERRE20 avril 2020
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Les mises à l'abri dans le cadre de l'épidémie de Covid-19 ont débuté dans les campements situés à la frontière franco-britannique. Mais des centaines de personnes restent encore à la rue à Calais et Grande-Synthe. Parmi elles, des mineurs non accompagnés (MNA) dont l'état de santé physique et mentale est très préoccupant.

Les mises à l'abri dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de Covid-19 ont débuté le 3 avril à Calais et Grande-Synthe. Sur la base du volontariat, les adultes et les familles survivant dans les campements peuvent être mises à l'abri dans des centres d'hébergements ouverts par la préfecture.

Les mineurs non accompagnés (MNA), et ce hors de tout dispositif spécifique lié au contexte d'épidémie, bénéficient légalement d'une mise à l'abri automatique opérée via l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Mise à l'abri qui reste théorique dans certains départements, comme le dénoncent associations et syndicats dans une lettre ouverte publiée le 6 avril.

À Calais, des maraudes quotidiennes

À Calais, pour l'instant, les places ne manquent pas. Selon Serge Durand, directeur de la protection des mineurs isolés étrangers à France Terre d'Asile (FTDA), une vingtaine de places ont été libérées à la « Maison du jeune réfugié » de Saint-Omer pour accueillir de nouveaux jeunes en cette période de confinement.

France Terre d'Asile maraude quotidiennement sur les lieux de vie et au point de distribution des repas pour identifier les jeunes. D'autres associations indépendantes des pouvoirs publics concourent à leur identification et orientation. Ils peuvent également être orientés par les services de police.