La Cour des comptes livre un diagnostic informé sur les besoins d’accompagnement des handicaps à partir de 50 ans, face à un "défaut qualitatif et quantitatif" de l'offre médico-sociale. Elle chiffre à plus d’un milliard d'euros par an le financement nécessaire pour renforcer les services à domicile.
Enfin un peu de lumière. Alors que le phénomène est resté jusqu’ici « insuffisamment appréhendé par les pouvoirs publics », la Cour des comptes publie, le 13 septembre, un diagnostic éclairé sur les besoins en « accompagnement des personnes en situation de handicap vieillissantes ».
Sans définition administrative
Cette population, il est vrai, « n’a pas de définition administrative », comme le remarque d’emblée le premier président de l'institution, Pierre Moscovici. Si la Cour s’intéresse là à « toutes les personnes de plus de 50 ans bénéficiant ou ayant bénéficié d’une reconnaissance administrative du handicap ou d’invalidité », nombre d’entre elles basculent, après 60 ou 65 ans, dans des droits liés au grand âge.
Pourtant plusieurs indicateurs appellent à tenir enfin compte de cette catégorie. Le nombre de bénéficiaires de l’allocation pour adultes handicapés (AAH) de plus de 50 ans, par exemple, a progressé de 55 %, entre 2011 et 2019 – du fait notamment des gains d’espérance de vie, spectaculaires en cas de déficience intellectuelle.