La nouvelle déléguée interministérielle à la lutte contre la pauvreté ne veut pas "découper les gens en petits bouts". Rencontre avec une énarque attachée aux visions transversales, qui s'apprête à mettre en œuvre le Pacte des solidarités.

Dans les hauts sommets de l’État, certains parcours ne cessent de suivre les mêmes traces. Après Marine Jeantet, à la tête de la délégation interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté de 2020 à 2023, voici venir Cécile Tagliana, nommée à ce poste en février. Cette énarque de 43 ans, à l‘allure sage et au verbe précis, lui avait déjà succédé, en 2020, pour reprendre le commissariat à la lutte contre la pauvreté pour l’Île-de-France… Et au fil de leurs carrières respectives, les deux hautes fonctionnaires ont pu partager bien des expériences comparables, de cabinets ministériels en administrations centrales.

Sans tuyaux d'orgue

« On se suit depuis plusieurs années, je l’ai connue à la direction de la sécurité sociale », sourit sa remplaçante, dans son sobre bureau du ministère des Solidarités et de la Santé, tout juste orné d'affichettes pour l'égalité des chances. « On a un peu la même vision transversale des choses, entre le sanitaire, le médico-social, le social. On a cette attention aux personnes les plus en difficulté, et cette volonté de pas découper les gens en petits bouts. »