À La Tour-d’Aigues, dans le Vaucluse, un chapiteau de cirque est installé sur le terrain d’un IME de l’association La Bourguette, qui accueille enfants et adultes présentant des troubles du spectre autistique. Ce partenariat avec l’association de cirque adapté ZimZam profite à tous, y compris aux professionnels.
« Lilian, soulève ! » Fanny Domas, l’intervenante du cirque ZimZam, essaie de faire comprendre à Lilian, jeune homme longiligne en marinière, qu’il ne peut pas traîner le grand tapis d’un côté si elle le porte de l’autre. Après deux tentatives infructueuses, le mouvement vers le haut se fait enfin. « Ah voilà ! Merci Lilian ! » Avec l’aide d’Arezki, sacoche en bandoulière et casque audio sur les épaules, ils installent deux grands tapis sur la scène circulaire du cirque ZimZam. Pendant ce temps, Sofiane court autour d’eux en poussant de grands cris, peut-être pour dire sa joie d’être sous le chapiteau.
Lilian, Sofiane et Arezki font partie du groupe « pré-pro » : cinq jeunes autistes de 18 à 25 ans, résidents de l’institut médico-éducatif (IME) La Bourguette qui se retrouvent tous les lundis matin sous le chapiteau du cirque ZimZam. Certains et certaines d’entre eux se préparent à entrer dans le monde du travail adapté.
Utiliser le cirque
« L’objectif, c’est qu’ils puissent utiliser le cirque dans leur vie professionnelle future. Donc on a intégré à l’atelier l’installation du matériel, le déchargement des camions, le rangement, pour les habituer à accomplir des tâches collectives », explique Antoine Cézard, coordinateur général de l’association ZimZam, créée il y a 20 ans à Marseille, et qui a étendu ses activités de cirque adapté au Luberon, dans le Vaucluse, à partir de 2011. « C’est d’abord La Bourguette qui nous a sollicités pour des ateliers. Comme la collaboration se passait bien, on s’est mis d’accord en 2018 sur l’installation du chapiteau sur ce terrain. »