Une étude de la Haute autorité de santé (HAS) analyse plus de 500 évènements indésirables graves associés aux soins (EIGS) survenus en présence de personnel non permanent. Les deux tiers de ces évènements concernent des hôpitaux, le tiers restant des Ehpad.
La Haute autorité de santé a analysé les 1 638 déclarations d'évènements indésirables graves associés aux soins (EIGS) qu'elle a reçues entre 2017 et 2024 et qui impliquent du personnel non permanent (intérimaires, vacataires, remplaçants ou personnels déplacés).
« Leur intervention, explique la HAS, peut engendrer des risques liés à leur méconnaissance des habitudes, du matériel et des procédures du service ou de l’établissement. Elle peut également compliquer le travail en équipe, pourtant crucial pour garantir la sécurité des patients. »
Un tiers d'EIGS venus des Ehpad
La HAS a retenu 512 EIGS, les autres ayant été écartés car ne correspondant pas à la définition de ces événements graves ou en raison d'une rédaction trop imprécise pour permettre une analyse sérieuse de leur survenue
Les EIGS analysés proviennent pour deux tiers des hôpitaux et pour le tiers restant d'établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS), pour plus de 80 % au sein des Ehpad (les autres se retrouvant dans les établissements pour adultes handicapés).