La crise du Covid-19 va-t-elle générer un investissement massif en faveur des politiques sociales ? C'est en tout cas ce qu'espère l'Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (Udes), qui émet 25 propositions afin de « sortir de la crise, transformer l'économie et construire le monde de demain ». Pour Hugues Vidor, son président, elles « peuvent répondre aux fortes inquiétudes soulevées par la crise sanitaire, contribuer à amortir le choc social qui se précise avec déjà près de 600 000 emplois détruits, et accélérer le développement d’une économie nouvelle fondée sur des modèles robustes et protecteurs, locaux et éthiques ».
Cette « économie de demain », dans laquelle les employeurs de l'économie sociale et solidaire (ESS) auront un rôle à jouer, se fonde autour de quatre priorités : la question sociale (développer l'attractivité des métiers de la filière sociale et médico-sociale), la (re)localisation des emplois, l'évolution des modes de travail et la prise en compte de l'urgence écologique.
Parmi ses 25 propositions, l'Udes préconise de :
- renforcer l’accompagnement aux personnes fragiles (accélération de la mise en œuvre de la loi sur la perte d’autonomie, mise en place d’un grand plan hôpital et création d’une réserve sanitaire et médico-sociale) ;
- mettre en place un plan de soutien à la filière sociale et médico-sociale ;
- lancer « un plan de 100 000 emplois boost dans les territoires pour accompagner la nouvelle économie ».