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Article17 février 2021
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Des bouchons dans la protection de l'enfance des Bouches-du-Rhône

La chambre régionale des comptes reconnaît bien des efforts du département des Bouches-du-Rhône pour répondre aux besoins croissants des mineurs en danger, et notamment des MNA. En cinq ans, malheureusement, le dispositif s'est peu à peu engorgé.

Aux pieds de la « Bonne Mère », la protection de l'enfance n'est pas toujours à la hauteur. Le conseil départemental des Bouches-du-Rhône, manifestement, n'a pas su répondre à temps à des besoins de plus en plus pressants, de 2013 à 2018.

Ses efforts, ainsi que ses failles, sont ainsi exposés dans trois rapports publiés, le 12 février, par la chambre régionale des comptes (CRC) de Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Et ce débordement du troisième département le plus peuplé de France pourrait bien, malheureusement, sembler assez ordinaire à travers le pays.

Un afflux brusque de MNA

Présidé par Jean-Noël Guerini (PS) jusqu'en 2015 et, depuis, par Martine Vassal (LR), le conseil départemental aura déjà dû faire face à un afflux brusque de mineurs non accompagnés (MNA).

Alors qu'en 2013, 297 jeunes migrants avaient demandé un accueil provisoire d'urgence en vue d'être reconnus mineurs en danger, ils étaient 612 en 2017, puis 743 en 2019, comme le relève la CRC, dans un rapport dédié. Or si le département a consenti à « un renfort des moyens » alloués, il n'a pu « assurer la mise à l'abri immédiate des jeunes migrants pourtant prévue par les textes ».