Face à la "crise profonde et sans précédent" que traverse la protection de l'enfance, l'Inspection générale de la Justice présente dans un rapport publié le 28 octobre près de 40 préconisations et recommandations. L'objectif ? Améliorer la justice des mineurs pour "mieux protéger l'enfant en danger".
« La crise profonde et sans précédent que connaît la protection de l’enfance, dont le constat est unanimement partagé, se traduit par des atteintes aux droits des enfants ». Cette alerte dressée depuis des années est rappelée dans un rapport de l'Inspection générale de la Justice (IGJ) publié le 28 octobre 2025.
Le garde des Sceaux lui avait confié, en mars dernier, une mission d'appui à la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) afin d'identifier des mesures pour améliorer la protection de l'enfance en danger et « clarifier le rôle et la place de chacun de ses acteurs ».
Dans ce cadre, l'IGJ fait 16 préconisations nécessitant une action portée en « interministérialité » et en lien avec les départements et le secteur associatif habilité (SAH), ainsi que 21 recommandations relevant du périmètre du ministère de la Justice.
Repenser la justice des mineurs
Si le cadre législatif précisé par les trois lois de 2007, 2016 et 2022 est jugé « abouti, cohérent et protecteur », le décalage entre les textes et leur mise en œuvre sur le terrain est « massif », commencent les auteurs.
Leurs propositions sont articulées autour de trois objectifs : améliorer la gouvernance locale de la protection de l’enfance ; la « déjudiciariser » en mettant la priorité sur les mesures administratives et « désinstitutionnaliser » les prises en charge ; ainsi que recentrer l’intervention judiciaire « pour une meilleure efficacité et une plus grande lisibilité. »

