À Toulouse, le 4 novembre, un agent éducatif de nuit du centre départemental de l'enfance et de la famille (CDEF) de la Haute-Garonne a été violemment agressé et mutilé en prenant la défense d’une jeune fille placée, elle aussi attaquée. Choqués et meurtris, les professionnels appellent les autorités de tutelle à un sursaut.

Par petites grappes, les salariés sortent en silence du centre départemental de l'enfance et de la famille (CDEF) située au nord de Toulouse. Sous surveillance policière, la centaine de visages affiche une gravité, de la tristesse et une colère rentrée, ce 6 novembre, à l'occasion d'un rassemblement organisé, à l’appel du syndicat Sud santé sociaux.

« Nous sommes tous très choqués et sidérés d'un tel acte. Toutes nos pensées vont vers notre collègue et sa famille, les jeunes filles présentes ce soir-là, et aussi pour les personnes qui sont intervenues : les VUM [veilleurs d’urgence mobile], la cadre d'astreinte et la personne de garde qui ont tous vécu un traumatisme », déclare au micro Astrid Meskini, déléguée Sud santé sociaux au CDEF.

« Des vies sont brisées »

Ils sont venus soutenir leur collègue de 42 ans, agent éducatif de nuit depuis une quinzaine d’années au CDEF, violemment agressé dans la nuit du 3 au 4 novembre au sein d’une résidence où étaient logées quatre adolescentes placées par l’aide sociale à l’enfance (ASE).