Quelques jours après la réouverture des établissements scolaires, « des enfants à besoins éducatifs particuliers se voient refuser l'accès à l'école de la République » dénoncent l'Unapei, la Fédération des Pep et la FCPE, dans une lettre ouverte adressée le 15 mai aux ministres Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel ainsi qu'aux associations d'élus (Assemblée des départements de France et Association des maires de France).
Alors qu'en principe, les élèves handicapés sont prioritaires pour ce retour à l'école, « la question des enfants à besoins particuliers reste secondaire, écartée voire oubliée », alertent les associations qui témoignent de « situations injustes et inéquitables sur tout le territoire ».
Appelant à la « cohérence » entre le discours politique et ses modalités de mise en œuvre sur le terrain, elles demandent au gouvernement de « prendre, sans délai, les mesures nécessaires pour que tous les élèves puissent bénéficier d'une continuité pédagogique et d'un accompagnement adapté à leurs besoins particuliers, y compris sur les temps périscolaires ».
« Ces élèves ne doivent pas être les laissés pour compte du déconfinement » et « les familles ne doivent pas avoir à négocier la scolarisation de leur enfant », préviennent-elles. Pour cela, elles exigent que les rectorats et inspections académiques s'engagent à garantir la continuité pédagogique et que les missions des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) comme les conditions sanitaires et de transport de ces élèves soient « clarifiées ». Autre impératif : que les unités d'enseignement externalisées (UEE) bénéficient « des mêmes conditions sanitaires » que les autres classes.
Enfin, elles insistent sur la nécessaire collaboration des collectivités locales, du secteur médico-social, des fédérations de parents d'élèves pour co-construire des « réponses éducatives pour les élèves prioritaires à l'échelle locale ».