Le média social
Réagir
Imprimer
Télécharger

Élections et plaidoyer : quel impact pour le secteur ?

Longs FormatsLaetitia DELHON16 juin 2022
Abonnés

À chaque élection son lot de propositions émanant de grosses fédérations ou de petits collectifs du social et du médico-social. Si les moyens diffèrent, chacun essaie de pousser son plaidoyer auprès des futurs députés, et plus largement de la classe politique amenée à gouverner. Une stratégie sans cesse renouvelée, associant tactique, pédagogie, rencontres et alliances.

Des plaidoyers résumés en quatre points, des collectifs réunis autour d’une cause pour peser davantage, des cellules dédiées, des communiqués de presse, des campagnes sur les réseaux sociaux : pour atteindre les gouvernants, chacun use peu ou prou des mêmes outils dans le secteur social et médico-social. 

Mais avec quels moyens et quelle organisation ? Et surtout quel impact ? Représentants de fédérations et de collectifs lèvent le voile sur leur stratégie.

Un lien direct avec le pouvoir

Thierry d’Aboville, secrétaire général, en charge du plaidoyer à l'ADMR. DR

Du côté de l'ADMR, contact a été pris très tôt avec le nouveau ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, Damien Abad. « C’est lui qui souhaitait s’entretenir avec moi », précise Thierry d’Aboville, secrétaire général, en charge du plaidoyer.

Ce lien direct avec le pouvoir est essentiel pour la grande fédération de l’aide à domicile.

« Les membres des cabinets ministériels sont presque des interlocuteurs du quotidien, comme les directions centrales qui en sont les chevilles ouvrières, et les partenaires incontournables, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et l’Assemblée des départements de France (ADF) ».

Rencontrer les députés

Autre lieu de pouvoir à ne pas négliger : le Parlement. Si les acteurs tentent de sensibiliser les futurs députés pendant la campagne des législatives, la partie se joue surtout une fois qu’ils sont en fonction. « Nous sommes régulièrement auditionnés et donc amenés à rencontrer les députés et les sénateurs, nous portons aussi des amendements », poursuit Thierry d’Aboville.

Un aspect plus technique qui sollicite d’autres membres de l’équipe nationale de l’ADMR, composée de 35 personnes, dont le directeur du développement ou des ressources humaines.

Faire alliance

Mais pour assurer son plaidoyer, la fédération active deux autres atouts majeurs : ses représentants largement implantés dans les territoires, invités à rencontrer les élus locaux, et l’alliance avec les autres grandes fédérations du secteur, pour avoir plus de poids.