Face à la crise des financements publics, les Ehpad publics s'interrogent sur leur identité devant la progression de la logique consumériste. La doctorante Hélène Croguennec-Le Saout nous explique pourquoi la progression du terme client n'est pas forcément un signe de marchandisation des relations.
Statut (encore) majoritaire, les Ehpad publics semblent plus que leurs homologues commerciaux ou associatifs menacés par la crise du modèle. Dans cette situation, la question de leur marchandisation se pose, sous une forme ou une autre, qu'on l'appelle de ses vœux ou qu'on la redoute.
Hélène Croguennec-Le Saout prépare une thèse de doctorat sur ce thème de la marchandisation des Ehpad publics, dont elle a présenté les premières conclusions lors d'une journée du réseau Rire (lire encadré). Elle nous éclaire sur ses recherches.
Pouvez-vous vous présenter ?
Hélène Croguennec-Le SaoutJ'ai une triple casquette. J'ai d'abord été directrice d'établissements dans le champ hospitalier et de l'ASE [aide sociale à l'enfance], mais aujourd'hui, j'enseigne à l'École des hautes études en santé publique [EHESP] de Rennes. Et parallèlement, je travaille sur cette thèse de doctorante sur le financement des Ehpad.
Pourquoi s'intéresser à cette problématique ?

