Cette fois, ils ont compris qu'il fallait s'adresser rapidement aux directrices et directeurs des Ehpad. L'opération câlinothérapie est plus que jamais lancée. Dans un courrier daté du 3 octobre (mais que certains directeurs n'avaient toujours pas reçu le 5), Brigitte Bourguignon et Olivier Véran tentent de mobiliser les responsables de ces structures dont la moitié, est-il rappelé, ont été touchés par le Covid entre mars et mai dernier. Actuellement, « seulement » un établissement sur dix serait affecté, estiment les deux ministres. Il est important que ce taux n'augmente pas trop car si le Covid est présent dans un établissement, « l'augmentation des résidents atteints peut être rapide », écrivent-ils. Et d'ajouter : « La plus grande vigilance » est requise.

Le courrier ministériel récapitule les diverses dispositions prises. Le 1er octobre, un protocole actualisé concernait la régulation des visites (voir en pièce jointe). Des dispositifs dérogatoires étaient mis en place par l'assurance maladie pour recruter des médecins généralistes libéraux et des infirmiers. Pour des expertises gériatriques ou en soins palliatifs, un accès par téléphone doit être mis à la disposition des établissements. Ces derniers jours, une mobilisation a été lancée pour des recrutements de chômeurs. 

Les deux ministres rappellent que tous les coûts supplémentaires des établissements face au Covid seront pris en charge par la puissance publique. Pour faire face aux dépenses nouvelles, notamment dans le cadre du Ségur de la santé, la campagne budgétaire 2021 devrait démarrer dès le début de l'année. Ces revalorisations salariales concerneront tous les agents des Ehpad et seront couvertes par la nouvelle branche autonomie de la Sécurité sociale. Enfin, « d'ici la fin de la semaine » (nous y sommes presque), un lot de tests antigéniques doit être fourni à chaque établissement « en procédant au dépistage des professionnels au retour de congés ou s'étant exposés à des situations à risque ».