Profondément ébranlé par le scandale Orpea sur les Ehpad, le Synerpa, qui regroupe essentiellement des structures commerciales, a rédigé une plateforme sur les attentes des professionnels en direction des politiques. Mais le syndicat cherche également à redéfinir ses propres missions pour retrouver la confiance du public.

Pas facile pour Florence Arnaiz-Maumé, la déléguée générale du Syndicat national des établissements, résidences et services d'aide à domicile privés pour personnes âgées (Synerpa), d'intéresser les journalistes à la campagne électorale qui se déploie alors que tout le monde est suspendu aux conclusions de la mission Igas-IGF sur le groupe Orpea. D'après les premières fuites dans la presse, son contenu pourrait être accusatoire contre le groupe leader mondial des Ehpad, membre historique du Synerpa.
Sachant que certains candidats à la présidentielle, comme Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Fabien Roussel (PC) notamment, ont réclamé soit la nationalisation des grands groupes soit leur transformation en structures non lucratives, le Synerpa prend les devants dans un manifeste, présenté ce 23 mars, et rédigé en vue des échéances électorales.
Liberté de choix
Dans un chapitre intitulé « Économie du grand âge : une coexistence sereine entre le public et le privé », le document met en avant deux arguments. D'une part, la modernisation des Ehpad a été le fait du secteur privé : « en trente ans, le parc public a stagné en nombre de places pour cause de rénovation à opérer, tandis que le secteur privé a permis la création de plus de 150 000 lits. » D'autre part, le Synerpa plaide pour la liberté de choix des usagers.