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Interview19 juillet 2019
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Educateur en collège : "On est plus libre ici que dans une institution du social"

Notre série "En quête de sens" s’intéresse à la trajectoire singulière de travailleurs sociaux désireux de partager leurs découragements et leurs enthousiasmes. Lucas Serrus, éducateur spécialisé, travaille dans un collège public de Saint-Jean, près de Toulouse, convaincu de l’intérêt de l’accompagnement des adolescents dans le milieu scolaire.

Lucas Serrus, 26 ans, est employé par la mairie de Saint-Jean (31) à la fois au sein du collège Romain Rolland et d’un lieu d’accueil parents-enfants (LAEP). Il est devenu éducateur spécialisé après dix ans d’animation de colonies de vacances, où il a développé une solide expérience auprès des jeunes.  Dans un établissement où les problématiques sociales des élèves augmentent, il intervient avec engouement, armé de sa formation en psychologie et en travail social, et surtout de son intérêt pour la jeunesse et ses fragilités.

Vous avez commencé à travailler dans l’animation très jeune. Que retirez-vous de cette expérience ?

Lucas SerrusJ’ai commencé à 15 ans par une semaine d’observation dans un camp d’été à Soulac-sur-Mer en Gironde, destiné à des familles et des jeunes en difficulté. Il est dirigé par la MJC de Técou, le village du Tarn dont je suis originaire, et la présidente de la MJC était une voisine. Ensuite, j’ai eu mon BAFA et suis passé de stagiaire à animateur puis directeur de la colonie.

Cela a duré dix ans, pendant toute la saison estivale, et des classes vertes aussi : c’est un endroit très important dans ma construction professionnelle, car je me suis retrouvé sans arme, avec un rythme à tenir, du 24h/24h, des vacanciers à côté et des jeunes un peu durs. Certains ont découpé les tentes à coups de ciseaux, d’autres ont fait des fugues. J’ai beaucoup appris parce que c’était du bricolage et il fallait survivre ! Mais c’était génial, j’ai vraiment accroché avec ce public.

Comment avez-vous créé du lien avec les jeunes ?