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Durant le confinement, les dettes s’accumulent pour les gens du voyage

Longs FormatsFlore MABILLEAU04 mai 2020
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Après un confinement difficile à vivre, les communautés des gens du voyage et les associations qui les accompagnent s’inquiètent des dettes auxquelles les familles vont devoir faire face.

Masquée et gantée, Ana Carrizo effectue un passage sur l’aire d’accueil des gens du voyage du bois de Boulogne, qui abrite plus d’une centaine de personnes.

Ce 25 mars, la responsable du centre social itinérant de l’Association départementale pour la promotion des Tsiganes et voyageurs (Adept), intervenant sur les deux aires de la capitale hexagonale, vient rassurer, informer les familles et évaluer leurs difficultés.

Ana Carrizo,  responsable du centre social itinérant de l’Adept. DR

« De nombreuses questions des voyageurs portaient sur la question de la gratuité éventuelle des aires de Paris au début du confinement, car ils avaient entendu que c'était le cas dans d’autres lieux en France, raconte-t-elle. Et puis une personne m’a indiqué qu’il y avait des cas de rougeole ».

Une maladie très contagieuse susceptible d’entraîner à tout âge de graves complications.

Soixante-douze heures plus tard, en collaboration avec la Ville de Paris, un centre de vaccination, et l’agence régionale de santé (ARS), une première séance de vaccination est organisée en urgence, puis une deuxième et une troisième.

En tout, près de 80 personnes sont vaccinées, dans un contexte de double risque épidémique.

« Nous avons dû prendre des mesures inédites, explique-t-elle. Il a fallu organiser les flux, faire en sorte que les gestes barrière soient respectés, que chaque personne entrant dans la salle ait un masque et puisse laver ses mains au gel hydroalcoolique ».

Promiscuité 

Si les communautés de voyageurs vivent mal l’assignation à résidence, elles respectent globalement bien le confinement, évitant tant que possible les sorties des aires. Il n’est pas aisé, néanmoins, de lutter contre la promiscuité à l’intérieur des campements.