Raté de communication ou ballon d'essai ? Le 4 juillet, on apprenait que le ministre de l'Économie et des Finances travaillait sur une hypothèse de réduction des incitations fiscales pour les dons aux associations. Ce scénario s'inscrit dans la volonté du gouvernement de dégager 40 milliards d'économies dans le budget de l'État pour 2026.
Selon France générosités, en 2022, les dons des particuliers déclarés auprès de l'administration fiscale s'élevaient à 3,641 milliards d'euros (Md€), auxquels il faut ajouter 1,271 Md€ en legs, donations et assurances-vie.
Cette piste de travail a suscité une levée de boucliers. Président d'ESS France, Benoît Hamon prévient le gouvernement : « Si les propositions du rapport de l'Inspection générale des finances pour faire 450 millions d'euros d'économies sont reprises, vous briserez mille et un liens sociaux assurés par les associations. »
La Fondation Apprentis d'Auteuil est également vent debout contre cette piste. « Nous craignons que des milliers de jeunes soient laissés sur le bord de la route, en marge de la réussite scolaire, du marché du travail, de la société. Nous savons aussi que le coût financier sera lourd à payer dans les prochaines années, pour réparer des parcours brisés, une société fracturée, une cohésion sociale abîmée. »
Le 8 juillet, le Premier ministre a rassuré le tissu associatif. « Les associations de lutte contre la pauvreté, qui sont toutes des associations reconnues d'utilité publique, et les associations reconnues d'utilité publique ne seront en aucun cas touchées par des mesures de reconfiguration », a précisé François Bayrou lors d'un déplacement.
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