Une enquête renseignée par 350 directeurs et directrices d'Ehpad raconte un métier absorbé par les taches de ressources humaines, marqué par la solitude, une rémunération insuffisante et la difficile déconnexion. Quatre sur dix expriment le désir de quitter la fonction et pourtant, peu le font. Des chercheurs expliquent ce paradoxe.
Dans un contexte difficile pour le secteur des Ehpad, les résultats de l'enquête réalisée par Planète grise auprès de 350 directeurs ou directrices d'Ehpad surprennent peu : ce métier est en grande souffrance. Une présentation en a été faite lors d'un webinaire, le 14 octobre, enrichie par les observations de deux chercheurs.
Tous les profils
Qui a répondu à ce questionnaire ? Les directeurs relèvent des trois statuts (public, privé à but non lucratif, privé commercial), même si le secteur public est sous-représenté (38 % de répondants alors que près de la moitié des établissements sont publics).
La tranche des 50-59 ans est dominante (44 %), devant celle des 40-49 ans (29 %) et des 30-39 ans (16 %). Ce panel comporte autant de directeurs ayant au moins dix ans d'ancienneté que ceux qui ont entre deux et dix ans d'ancienneté.
À noter qu'un directeur sur deux de plus de 50 ans a une ancienneté inférieure à dix ans. Ils ont dès lors accédé à cette fonction à 40 ans passés. Parmi ceux qui arrivent d'un autre secteur, près de la moitié vient du secteur sanitaire et un cinquième du social/handicap. On en retrouve également, mais en nombre limité, en provenance de l'Éducation, du commerce, de l'industrie ou du management.

