Alors que des négociations sont encore en cours sur la réforme des diplômes en travail social, l’Union nationale des acteurs de formation et de recherche en intervention sociale (Unaforis) plébiscite les transformations envisagées. Explications de Chantal Mazaeff, présidente de la commission spécialisée "formation diplômante" de l'Unaforis et directrice générale de Praxis Social.
Pourquoi, selon vous, cette réforme est-elle nécessaire ?
Chantal MazaeffD'abord parce qu'elle s’inscrit dans la continuité des recommandations du Livre blanc du travail social en instaurant des compétences communes à toutes les formations aux diplômes de travail social de niveau 6. Ces concepts transversaux sont, par exemple, le soutien à l’autodétermination de la personne accompagnée, la prise en compte de son savoir expérientiel ou encore la construction d’un projet de développement social. Tout comme les enjeux écologiques et de justice sociale.
En outre, la mise en place de blocs de compétences communs doit favoriser les parcours professionnels et les mobilités. D’autant que les crédits ECTS [système européen de transfert et d’accumulation de crédits] vont être rattachés aux nouveaux blocs de compétences, ce qui permettra aux professionnels d’obtenir un bloc plus facilement.
La réforme permet aussi d’acter une identité forte du travail social mais en gardant les spécificités de chacun des métiers.
Un collectif réunissant des organisations professionnelles et des syndicats craint justement que la mise en place de blocs de compétences communs entraîne une perte d’identité des professions, que leur répondez-vous ?