Une étude menée en Seine-Saint-Denis a suivi 30 000 jeunes majeurs issus de l’aide sociale à l’enfance nés depuis 1980. Elle rend visible des problématiques méconnues, comme la parentalité précoce. Le but : mieux ajuster la politique publique de protection de l’enfance en fonction des besoins.
Dans un secteur où la donnée représente un enjeu majeur, tout en étant complexe à collecter, l’étude Pipase (Parcours d’insertion post-ASE), dévoilée ce 1er septembre, apporte son lot d’éclairages.
Elle s’appuie sur une dizaine de jeux de données administratives, fiables et suivies dans le temps, croisées et analysées par le laboratoire d’innovation sociale Action Tank, auprès de 30 000 enfants – placés entre 1980 et 2004 – et ayant bénéficié d’une mesure d’aide sociale à l’enfance (ASE) de la Seine-Saint-Denis entre 2000 et 2022.
Des fragilités persistantes
L’étude montre d’abord une forte surreprésentation des anciens enfants placés dans plusieurs dispositifs sociaux : RSA, missions locales ou services intégrés d'accueil et d'orientation (SIAO) Insertion.