Quel est l'impact du confinement sur la santé mentale de la population ? Le centre national de ressources et d'appui aux conseils locaux de santé mentale (CLSM) dresse un état des lieux de l'activité de ces espaces de coordination entre élus, psychiatres et représentants d'usagers, qui permet d'avoir une vision globale sur cette problématique.
Il ressort du document que la période de confinement a généré une dégradation de la santé mentale de la population, en particulier chez les personnes âgées, les jeunes (notamment les étudiants sans emploi) et les personnes en situation de précarité. En outre, les CLSM ont noté « un mal-être aigu » chez les soignants et les professionnels des Ehpad. Des situations qui peuvent entraîner, suivant l’avis des coordonnateurs des conseils, « des suicides et tentatives de suicide, un accroissement des violences intrafamiliales, des troubles du sommeil, de la consommation d'alcool et de stupéfiants. »
La dégradation s'est faite encore plus forte dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (du fait de la précarité sociale, financière et alimentaire). Pour y pallier, près de la moitié des CLSM ayant répondu à l'enquête ont mis en place des actions auprès des habitants des QPV, parfois ciblées sur certains publics comme les jeunes (écoute et soutien psychologiques, actions de prévention et de promotion de la santé, etc.). Des mesures qui pourraient être pérennisées.