Déployé depuis juillet dernier dans les maisons des solidarités et les antennes de ce département occitan, l'accueil social inconditionnel de proximité (Asip) a fait l'objet d'une démarche ambitieuse, centrée sur la revalorisation des agents administratifs. Le but : améliorer la réponse aux besoins et recentrer les travailleurs sociaux sur leur mission d'accompagnement.
Donner en tout point d'accueil social une première réponse à toute personne venue pour n'importe quelle demande : voilà une belle idée. Inscrit en 2017 dans le plan d'action interministériel en faveur du travail social et du développement social, puis dans la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté 2018-2022, l'accueil social inconditionnel de proximité (Asip) s'est progressivement déployé.
Mais à des degrés très divers, selon l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), qui relevait dans un rapport publié fin 2021 leur « qualité très hétérogène d'une structure à l'autre », n'étant pas tous en mesure « d'apporter un premier niveau de réponse pertinent quelle que soit la demande sociale exprimée ».
Un dispositif ambitieux
Il faut dire que souvent, les bonnes idées ne sont pas les plus simples à mettre en place. Si l'objectif consiste à lutter contre le non-recours aux droits en étant au plus près des habitants - à moins de 30 minutes de chacun - de quel accueil parle-t-on ? Le département de l'Aude, l'un des plus pauvres de France, a fait le pari d'un dispositif ambitieux déployé en juillet dernier.
Ce jeudi de décembre, à la maison départementale des solidarités (MDS) de Narbonne, Sandrine Thibaut assure l'accueil téléphonique et Patrick Dempsey l'accueil physique. Que les fans de Grey's Anatomy se détendent, il ne s'agit pas de la vedette de la série, mais bien d'un acteur majeur du dispositif, qui s'amuse d'ailleurs de cette homonymie.