Voici deux ans, la crise du Covid-19 et le confinement total imposé à la population obligeaient tous les acteurs des politiques sociales et médico-sociales à repenser leur action. Un an plus tard, l'Observatoire national de l'action sociale (Odas) entreprenait d'examiner des actions de terrain mises en œuvre par les collectivités locales ou leurs partenaires. Les résultats de cette étude viennent d'être publiés.
Parmi les neuf actions de proximité innovantes examinées (après une sélection de 27), citons en trois. Le département du Maine-et-Loire a proposé à ses agents de constituer des équipes mobiles pour répondre à des besoins identifiés. Les Bouches-du-Rhône ont proposé un dispositif de soutien aux chefs d'entreprise en difficulté. En Haute-Savoie, le personnel d'une maison d'enfants à caractère social (Mecs) a modifié son organisation du travail en 24 heures pour mieux accueillir les enfants.
« Les actions leur ont permis de sortir de l’exercice très encadré de leurs métiers au profit d’une logique de mission. Certaines actions ont permis d’identifier des associations qui n’étaient pas visibles pour les décideurs locaux », explique l'Odas qui estime nécessaire, pour la réussite de ces démarches, d'adopter « une lecture souple de la réglementation ».
Est-ce que les leçons de cette expérience pourraient être retenues en cas de nouvelle catastrophe ? Il faudrait pour cela accroître les marges de créativité laissées aux acteurs qui sont souvent cadenassées par la logique des appels à projets.
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