Le média social
Réagir
Imprimer
Télécharger

Crise sanitaire : la gouvernance du médico-social à l’épreuve

Longs FormatsLaetitia DELHON18 mai 2020
Abonnés

Pointé de longue date comme défaillant, le pilotage territorial du secteur médico-social a montré ses carences lors de la pandémie de Covid-19. Si les agences régionales de santé (ARS) ont vite été désignées comme coupables par certains acteurs, les autres appellent surtout à une refonte partenariale de la gouvernance.

« D’abord tu te débrouilles, ensuite tu contactes l’ARS » : un conseil souvent échangé entre directeurs du secteur médico-social pour gérer la crise sanitaire. « Le département ? Je n’ai pas eu de son, pas d’image. Rien ! » témoigne un autre.

Afflux de consignes ou manque de réactivité, directives contradictoires, absence de masques, puis distribution incomplète, coordination au point mort ou presque : la liste des récriminations des acteurs de terrain à l’encontre de leurs autorités de tutelle est souvent longue, très longue.

Une méconnaissance des établissements

Jacques Serpette, DG de l'Adapei 27. DR

« Tout au long de la crise, jusqu'à la veille du déconfinement, l’ARS nous a dit tout et son contraire », témoigne Jacques Serpette, directeur général de l’Adapei 27 (lire aussi son interview, réalisée pendant le confinement).

« La gestion des masques, outre la pénurie, témoignait d’une méconnaissance de nos établissements : nous n’en recevions pas pour nos foyers de vie où nous pratiquons pourtant du nursing. Quant aux tests : un jour nos maisons d’accueil spécialisées (MAS) étaient prioritaires, le jour d’après elles ne l’étaient plus. Nous avons dû nous débrouiller par nos propres moyens. J’aurais préféré qu’on nous dise clairement de le faire d’emblée ».

Un « ARS bashing »