Dans un avis publié le 7 avril, la Conférence nationale de santé (CNS) se penche sur « le secteur médico-social à l'épreuve de la crise de la Covid-19 ». Un secteur déjà affaibli, bien avant la pandémie, par « de fortes contraintes budgétaires, des mesures d'économies et des restructurations répétées », note en préambule l'instance consultative placée sous l'autorité du ministère de la Santé.

Mais « la crise épidémique du printemps 2020 a été un révélateur évident de la fragilité du secteur, qui reste mésestimée dans les politiques publiques de santé ». Et si un effort sur les salaires a été fait par les pouvoirs publics, la CNS regrette l'oubli de « l'aide et des soins à domicile, du handicap, des addictions et de certaines structures pour personnes âgées ».

Elle propose d'agir sur différents leviers, la création d'emplois, l'attractivité des carrières (avec de meilleures formations et rémunérations), l'articulation entre les champs sanitaire, social et médico-social. Demande de « veiller à ne pas transposer sur les proches aidants et aidants familiaux des actes et des responsabilités incombant aux professionnels et aux institutions ». Et plaide, enfin, pour « autoriser des visites et la présence de la famille au chevet de la personne, dans tous les cas de détérioration de l'état de santé, de soins palliatifs ou de fin de vie. »