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Brève20 août 2020
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Contre les addictions, une amende forfaitaire aux "réels effets pervers"

« La forfaitisation des délits de stupéfiants, actuellement en cours d'expérimentation, sera généralisée dès la rentrée. » A peine arrivé à Matignon, Jean Castex est venu promettre à Nice, le 25 juillet, d'appliquer désormais « une sanction sans délai » contre tout usage de drogues. « Ce nouvel instrument prévu par la loi sera très efficace dans la lutte contre les points de revente des produits stupéfiants qui gangrènent les quartiers », pressent le Premier ministre.

« Nos organisations s'opposent à nouveau avec force à ce dispositif, nouvel avatar d'une posture de guerre à la drogue dont l'échec est depuis longtemps consommé », répondent de concert 12 organisations, dont la Fédération addiction, SOS addictions ou Aides. Le recours à cette amende forfaitaire de 200 euros, en réalité déjà prévu par la loi du 23 mars 2019, relève de la « pensée magique », arguent les professionnels. Sous le mandat de Nicolas Sarkozy, déjà, le nombre d'amendes prononcées « pour usage de stupéfiants a été multiplié par deux, sans avoir le  moindre effet sur le niveau de consommation », rappellent associations et syndicats.

Si la fermeté paraît donc « illusoire », elle « n'en sera pas moins particulièrement nuisible ». Notamment, « si une personne a besoin d'être orientée vers des conseils ou une prise en charge médico-sociale, elle aura juste une amende »... Les professionnels espèrent enfin « une véritable politique publique en matière de drogues, conjuguant régulation, prévention et réduction des risques ».

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