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Compétences numériques : un cybercafé à l’Esat

Longs FormatsLaetitia DELHON30 mars 2023
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À Gonfreville-l’Orcher (76), l’Esat de l’Estuaire, géré par l’Apajh, a ouvert un atelier numérique en septembre 2022. Le but : favoriser l’acquisition de compétences numériques par les travailleurs et développer leur autonomie en ligne, dans une optique professionnelle et citoyenne.

Comment évoluer dans la vie de tous les jours sans un minimum de compétences numériques ? Difficile, voire impossible sans un minimum d’accompagnement face à la dématérialisation massive de l’ensemble des services publics.

C’est précisément pour développer une forme d’autonomie dans les usages numériques que l’Esat de l’Estuaire, situé à Gonfreville-l’Orcher près du Havre, a créé dans ses locaux un cybercafé en septembre 2022.

Une demande des travailleurs

« Nous avions constaté que les travailleurs avaient de plus en plus de besoins pour effectuer des démarches en ligne », raconte Matthieu Caillot, directeur adjoint de l’Esat de l'Estuaire. Jeanne Frank/Divergence pour Le Media Social

« Nous avions constaté dans les projets professionnels des travailleurs de plus en plus de besoins et de demandes pour effectuer des démarches administratives en ligne, comme apprendre le code de la route avant de passer le permis, ou la partie théorique du certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (Caces) pour les chariots élévateurs », explique Matthieu Caillot, directeur adjoint de l’Esat.

Parmi leurs missions, les Esat doivent non seulement permettre de maintenir et développer les acquis professionnels, via des plans de formation, mais aussi, plus particulièrement depuis le lancement d’un plan de transformation en 2021, et d’un décret du 14 décembre 2022, de favoriser la « sortie » des travailleurs vers le monde du travail ordinaire.

Un faible taux de sortie

Ce plan de transformation s’inscrit dans le droit fil des lignes directrices du comité des droits des personnes handicapées de l’Organisation des nations unies (ONU), qui considère les Esat français comme des « lieux de ségrégation ». Mais, dans les faits, les objectifs d’insertion professionnelle en milieu ordinaire restent toutefois difficilement atteignables.