La Haute autorité de santé (HAS) a présenté lors d'un webinaire son premier volet de recommandations sur la vie intime, affective et sexuelle des personnes accompagnées en établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS). L’occasion de mettre en lumière des expériences de terrain, comme les "Ateliers de l’amour" en Auvergne-Rhône-Alpes.

« La vie intime et sexuelle est un sujet sensible dans le secteur social et médico-social depuis longtemps », a reconnu Alexandre Labelle, chef de projet à la Haute autorité de santé (HAS), lors d'un webinaire le 7 novembre organisé par la Compagnie Savon noir, consacré à l'accompagnement à la vie intime, affective et sexuelle (Vias) en établissement et service social et médico-social (ESSMS) relevant du champ handicap.

Alexandre Labelle y a présenté le premier volet de recommandations de la HAS sur le sujet, publié en février 2025, et la directrice du projet les « Ateliers de l'amour », Delphine Dubois Fabing, un dispositif d'éducation à la vie affective et sexuelle expérimenté en Auvergne-Rhône-Alpes.

Un socle commun pour aborder la sexualité

Entre stéréotypes persistants (« les personnes handicapées n’ont pas de sexualité » ou à l’inverse « ont une sexualité débridée ») et craintes juridiques, les professionnels manquent de repères consensuels, souligne Alexandre Labelle.

L'enjeu propre à l'accompagnement consiste à concilier « protection des personnes, sécurité, respect de l’autonomie et autodétermination. »