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Article11 octobre 2023
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Baisse des hébergements à l'hôtel, les conséquences pour les femmes victimes

Le 12 octobre, la Fédération des acteurs de la solidarité appelle à une journée de mobilisation pour défendre le principe d’inconditionnalité de l’hébergement d'urgence. Au début de l'été, des directives préfectorales ont sommé des associations de réduire les nuitées hôtelières. Des femmes victimes de violence se voient refuser des mises en sécurité.

Début septembre, une femme de vingt ans appelle une association chargée d’accueillir des femmes victimes de violences [1]. Elle demande à être une mise en sécurité. D’abord, c'est son beau-frère qui l’a tabassée, alors qu’elle tentait de protéger sa sœur, qui l'hébergeait. Plus tard, son père l’a jetée dans l’escalier, contrarié qu’elle s'interpose alors qu’il frappait sa compagne. La jeune femme n'a plus de solution d’hébergement.

À l’autre bout du fil, une travailleuse sociale dépitée lui répond qu'elle ne peut rien pour elle. Une directive de l’État, tombée quelques jours avant l’été, a demandé aux services du 115 des départements de réduire le nombre de nuitées hôtelières d’urgence accordées aux sans domicile ou aux femmes victimes de violences. « La jeune fille a pleuré, s'est demandé comment elle allait faire », évoque Valérie L., la travailleuse sociale qui lui a répondu.

Des consignes aux préfets

Partout en France, la situation s’est tendue au cours de l’été. « Des consignes très claires ont été données aux préfets pour réduire le nombre de places, avec un tri des vulnérabilités, explique Nathalie Latour, déléguée générale de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). Nous avons eu un été catastrophique. »