Le 19 juin, lors du 65e congrès de l’Unapei, des professionnels ont présenté des initiatives pertinentes pour accompagner les personnes handicapées avançant en âge. Car l’enjeu inquiète le mouvement parental : que deviendront ces adultes handicapés lorsque leurs parents disparaîtront ? Cette préoccupation est partagée par la ministre déléguée au Handicap qui annonce des travaux à venir.

« Quand j’ai pris ma retraite, je me suis posé la question de l’avenir de mon fils [handicapé] après moi ». Cette remarque d’un participant au congrès annuel de l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei) à Caen, le 19 juin, résume l'inquiétude de milliers de parents qui ont conscience que leurs enfants leur survivront. Car, après leur mort, qui s'occupera de leurs enfants handicapés devenus adultes et eux aussi guettés par le vieillissement ?

Tout au long de la journée, plusieurs tables-rondes ont exploré ce thème de l'avancée en âge des personnes handicapées, timidement abordé par les politiques publiques mais qui a pourtant fait l’objet de plusieurs rapports.

Dernier en date, celui de la Cour des comptes qui, en 2023, soulignait « l’absence d’anticipation des besoins liés à l’évolution démographique » et pointait le manque de solutions pour accompagner les personnes handicapées vieillissantes.

Et si l’Ehpad est souvent proposé aux personnes handicapées qui atteignent l’âge de 60 ans, ces structures ne leur sont pas adaptées.

Nouvelle offre

Alors, comme souvent dans le secteur médico-social, les acteurs de terrain ont investi cette problématique et mènent des initiatives pour « construire une nouvelle offre » permettant de « rapprocher le secteur du grand âge de celui du handicap ».