Lors des Assises nationales des Ehpad, l'inquiétude et souvent l'exaspération étaient perceptibles dans la plupart des interventions. De nombreux établissements sont au bord de l'asphyxie. Face à cela, diverses réponses politiques ou organisationnelles ont été présentées.
« On n'a plus le temps ». Le titre de notre article relatant les Assises des Ehpad en septembre 2022 pourrait également servir pour le compte-rendu de cette nouvelle édition. Les débats du 13 septembre, seconde journée des Assises 2023, ont exprimé une inquiétude maximale, avec souvent le sentiment d'être abandonnés par les pouvoirs publics.
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Rattrapés par l'urgence
« Nous n'avons jamais connu une situation financière aussi grave qui met en jeu l'existence de beaucoup d'établissements », a alerté le vieux routier du médico-social qu'est Marc Bourquin (Fédération hospitalière de France), ajoutant : « On aimerait parler plutôt des plates-formes de services mais nous sommes rattrapés par l'urgence. »
La responsable de l'association de directeurs Fnadepa, Annabelle Vêques, a ajouté : « Il n'y a aucune amélioration sur le front des ressources humaines. Récemment, une directrice me racontait, qu'en quelques jours, cinq aides-soignantes et une infirmière sont parties. » Et elle ajoute qu'avec les créations de postes prévus dans le PLFSS 2024, on devrait atteindre simplement 15 % des objectifs fixés par le président de la République pour son second mandat. « En fait, s'exclame Annabelle Vêques, il y a toujours une priorité devant nous. On est toujours la 5e roue du carrosse. »