Promesses d'un cinquième risque et d'une nouvelle enveloppe financière, lancement du Ségur de la santé... ces derniers jours ont été riches en annonces pour le médico-social. Entre surprise et prudence, les acteurs tentent de faire le tri des bonnes et moins bonnes nouvelles.
« Une nouvelle brutale que nous n'attendions pas aussi proche de la crise sanitaire ». Lors d'une visioconférence au lendemain de la présentation en conseil des ministres du 27 mai des deux projets de loi qui prévoient notamment la création d'un cinquième risque, Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa (Syndicat des établissements privés pour personnes âgées) ne cache pas la « surprise » de cette annonce qui a pris de court des acteurs encore préoccupés par la gestion de l'épidémie.
Pas de cri de victoire
Attendue de très longue date, cette nouvelle aurait pu être accueillie comme une grande victoire par les professionnels mais il n'en a rien été. À ce stade, les premières données techniques sont incompatibles avec un nouveau risque, juge la déléguée générale du Synerpa. En particulier, parce qu'« un risque de sécurité sociale est par définition géré par des partenaires sociaux, ce qui ne sera pas le cas si la CNSA [Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie] est désignée comme destinataire des enveloppes financières ».
