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Après les addictions : se ressourcer et se réinsérer, en communauté

Longs FormatsRozenn LE BERRE13 juillet 2022
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Au Cateau-Cambrésis, dans les Hauts de France, une trentaine de résidents sont accueillis dans une grande maison de campagne. Tous ont des parcours de vie tumultueux. Et un point commun : les addictions. Ici, ils ont deux ans pour reprendre pied après un sevrage, avec l'aide de travailleurs sociaux, et celle de leurs pairs.

Un portail ouvert dévoile un grand parc planté d’arbres majestueux. Dans le fond, la demeure se dessine : une maison cossue, ancienne propriété du patron de l’usine de carrelage voisine.

Attablés en plein air autour d’un café, une dizaine d’hommes tente de glaner les rayons d’un soleil capricieux ce matin-là. Dans quelques minutes, il sera l’heure du « morning ».

Une structure rare

Lors du « morning » , rituel matinal permettant à chacun de partager son état d'esprit du jour. La tension se devine sur certains corps, malgré l'ambiance conviviale. Isabelle Serro / Divergence pour Le Media Social

Le rituel matinal permet à chacun de partager son état d’esprit, la qualité de sa nuit de sommeil, le programme du jour. Si la tension se devine sur certains corps par des jambes qui claquent ou des mains qui se nouent, l’ambiance générale est détendue, les rires et les blagues fusent.

Puis le silence s’impose, quand l’un parle de ses cauchemars, l’autre de son besoin d’être un peu seul.

Un point commun : l'addiction

Vingt-six hommes habitent dans cette communauté thérapeutique gérée par la Sauvegarde du Nord. Il existe seulement onze structures de ce type en France.

Si les parcours de vie demeurent très variés, tous partagent un point commun : ils ont souffert d’addiction, principalement à l’alcool ou aux drogues.

Stabilisation exigée

Certains viennent d’arriver, d’autres en sont quasiment à leur deuxième année. Pour avoir une place ici, le cahier des charges commun à toutes les communautés thérapeutiques impose d’être sevré et stabilisé, ainsi que d’avoir effectué plusieurs démarches de soins antérieures, en centre de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa), en cure ou en postcure.

Faire une pause

Kévin, résident de la communauté thérapeutique, et Myriam Dumez, psychologue, en plein entretien, sur les chaises longues en bois récemment fabriquées par des résidents. Isabelle Serro / Divergence pour Le Media Social