La Drees publie les derniers chiffres de l'aide sociale à l'enfance (ASE) arrêtés à fin 2023 : près de 400 000 mineurs et jeunes majeurs sont pris en charge. Les dépenses départementales ont fortement progressé, portées par la revalorisation salariale des assistantes familiales et la hausse du nombre de bénéficiaires.
11 milliards d'euros. C'est le montant consacré, en 2023, par les départements à la protection de l'enfance pour la prise en charge de 384 900 mineurs et jeunes majeurs qui bénéficient au total de 396 900 mesures.
80 % des dépenses départementales sont consacrées aux mesures d'accueil à l'aide sociale à l'enfance (ASE) alors que le versement d'allocations et la prévention spécialisée représentent respectivement 5,8 % et 2,2 % de la facture de la protection de l'enfance.
70 % de croissance en 25 ans
Dans sa nouvelle édition des chiffres de l'ASE, datée de juin 2025, la Drees montre que les coûts ne cessent de grimper. « Entre 1998 et 2023, les dépenses totales d’ASE ont été multipliées par 2,6 en euros courants, soit une augmentation de 70 % en euros constants, c'est-à-dire en tenant compte de l'inflation », indique le document.
Rien qu'en 2023 par rapport à l'année précédente, les dépenses d'accueil ont bondi de 6,6 % en euros constants. Cela s'explique par deux raisons : d'une part, les assistantes familiales ont été revalorisées comme l'exigeait la loi Taquet du 7 février 2022 ; d'autre part, le nombre de bénéficiaires de mesures de protection de l'enfance a continué sa progression.