Dans un rapport publié le 17 juillet, la Cour des comptes dresse un état des lieux de l'aide alimentaire en France qui reste « d’abord déterminée et mise en œuvre par le tissu associatif » et « n’est financée que de manière minoritaire par l’État et les fonds européens. »
La Cour souligne que face à la montée des besoins induite par « les crises successives du covid et de l'inflation », l'État a augmenté son soutien. « Les crédits de l’État versés aux associations du secteur ont crû de 172 % entre 2019 et 2023 (passant de 58,7 M€ en 2019 à 160 M€ en 2023) », indique le rapport.
Mais « en voulant assigner à l’aide alimentaire de multiples objectifs sédimentés, au sein de plans d’actions décidés dans des contextes différents », la Cour estime que « l’État a compliqué sa propre tâche d’orientation de son action et de ses crédits ».
Les magistrats financiers appellent ainsi l'État à recentrer son intervention pour « remédier à des situations de privation, de manière aussi équitable et efficace que possible sur le territoire ; et pour atteindre des populations éloignées des administrations censées leur apporter une réponse (ouverture de droits, accompagnement vers l’insertion), et les inciter à s’en rapprocher. »
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