Alors qu’il survivait à la rue, Rachid s’est vu proposer une opportunité : travailler quelques jours par semaine dans une ressourcerie d'insertion. Un retour au travail qui a changé sa vie.
En ce vendredi matin, une dizaine de travailleurs s’activent sous une pluie fine près d’un entrepôt. Ils déchargent les coffres surchargés des personnes venues faire un don dans cette ressourcerie située à Villeneuve d’Ascq, près de Lille.
Poussettes, jouets, meubles, sacs : dans l’immense dépôt, chaque objet est placé par Rachid et ses collègues dans le compartiment dédié.
Une opportunité unique
Travailler, Rachid en a rêvé. À peine un an plus tôt, il dormait encore sur le parvis d’une église. « Je voyais les gens partir au travail le matin, je voyais les éboueurs passer devant moi, et je me disais : je veux être comme eux, je veux travailler. »
Et un jour, une main tendue : la cadre de la Halte de nuit, structure d’accueil nocturne d’urgence où il passe parfois ses nuits, lui demande : « ça te dirait de commencer à travailler pendant trois heures par semaine dans une ressourcerie ? ».
« Ce sont des moments de la vie où quand une opportunité arrive, il faut la prendre », relate Rachid. Car en cet été 2024, Rachid s’enfonce dangereusement dans la grande marginalité et l’addiction à l’alcool. Ces trois heures de travail par semaine vont constituer le tremplin vers une nouvelle vie.

