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À Pantin, un Esat au cœur d’un tiers-lieu

Longs FormatsSophie LE GALL29 septembre 2022
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Dans l’obligation de déménager plusieurs de ses établissements, l’association l’Œuvre Falret vient d’investir à Pantin (Seine-Saint-Denis) de vastes locaux pour y développer un tiers-lieu. L’ambition étant de servir à la fois ses publics et les habitants du quartier.

Balayant du regard la cour des Ateliers 128, situés au cœur du quartier pantinois des Quatre-Chemins, Sandrine Broutin, la directrice générale de l'Œuvre Falret, se réjouit d’y voir une jeune femme installée à une petite table, probablement pour profiter du soleil de cette après-midi ensoleillée (du mois de mai).

« C’est bon signe de voir que les coworkeurs se sentent libres de sortir de l’espace qui leur est dédié », commente-t-elle. En effet, ce tiers-lieu « collaboratif, numérique et solidaire », tel qu’imaginé par l’Œuvre Falret, ambitionne de faire tomber les murs entre les publics accompagnés et le grand public, entre l’intérieur et l’extérieur.

Future fourmilière

Une fois franchie l’entrée principale, on découvre les vastes locaux des Ateliers 128 et leur imposante verrière, qui ont abrité l’ancienne filature Cartier-Bresson à Pantin. Jeanne Frank/Divergence pour Le Media Social

Une fois franchie l’entrée principale donnant sur une des grandes artères de Pantin, on découvre de vastes locaux et leur imposante verrière, qui ont abrité l’ancienne filature Cartier-Bresson.

Dans ces quelque 6 000 m2, les équipes de l’Œuvre Falret entendent animer différents espaces ouverts au grand public, dont une cuisine professionnelle, un Fab Lab (pour fabrication laboratory, avec mise à disposition d’outils dans le but de concevoir des objets), des salles de réunion, un espace de coworking ou encore un « Food Hall » (lieu d’achat et de consommation de nourriture).

Le site accueille aussi son entreprise adaptée l’Envol, le studio d’enregistrement de sa web-TV dédiée aux maladies mentales, les travailleurs de son établissement et service d'aide par le travail (Esat) Le Colibri, ainsi que le public mineur d’une maison d'enfants à caractère social (Mecs).

Tracas immobiliers

« Il y a quelques années, nous nous sommes retrouvés dans une situation immobilière compliquée », retrace Sandrine Broutin. Après près de trente ans passés au cœur de Paris, le bail de leur Esat spécialisé dans la restauration, Le Colibri, arrivait à sa fin, et les perspectives de rester dans la capitale étaient minces, au vu des prix de l’immobilier.  

« Dans le même temps, nous n’avions pas la possibilité d’agrandir notre Mecs comme nous le souhaitions, elle aussi située dans Paris, alors que nous venions de remporter à un appel à projets allant dans ce sens », précise la directrice. 

« Autant voir grand »