À Nantes, un récent service d’accueil et d’hébergement des Apprentis d’Auteuil accompagne les jeunes majeurs étrangers en attente de régularisation dans tous les aspects de leur vie quotidienne. Logement, formation, gestion administrative, et même sensibilisation à la santé mentale.
En langue touareg, « khaoua » signifie « maison de la fraternité ». Ladite maison, dans un quartier bien coté de Nantes, est en réalité une ancienne clinique prêtée par le département, dans laquelle 18 studios accueillent aujourd’hui des jeunes majeurs étrangers non accompagnés, en plus des 22 hébergements autonomes éparpillés dans la ville.
Un accompagnement global
En Loire-Atlantique, plus d’une centaine de jeunes de la protection de l’enfance deviennent majeurs chaque année, et le département a fait le choix, depuis mars 2020, de prolonger les contrats jeunes majeurs (CJM) jusqu’à l'âge de 25 ans.
Le service d’accueil de la Khaoua, né en septembre 2020 pour une expérimentation de 3 ans, peut donc accueillir 40 jeunes au total, afin de les accompagner dans leur projet de vie, de la formation au permis de conduire, en passant par le (pénible) apprentissage de l’administratif français, de la lecture du bulletin de paie aux affres de la CAF.
Des profils autonomes
Le département reçoit les saisines des structures et oriente ensuite les jeunes vers la Khaoua. Ces « nouveaux majeurs » doivent être en attente d’un titre de séjour, être scolarisés en formation ou en cours d’emploi, ne pas avoir de suivi judiciaire et ne pas présenter de « problématique psychique ».
Des profils ayant donc la capacité de vivre immédiatement en autonomie, accompagnés tout de même par une équipe de travailleurs sociaux, dont les bureaux sont dans le même bâtiment que les studios. Tous et toutes (seules trois filles sont accueillies à la Khaoua pour le moment) ont signé un CJM et acceptent cet accompagnement vers l’emploi et le logement.