Le 3 septembre 2020, soit un an après le lancement du Grenelle contre les violences conjugales, un point d'étape permettant d'évaluer l'exécution des 46 mesures retenues a eu lieu, sous l'égide d'Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes. Selon les chiffres communiqués, 37 % des mesures ont été réalisées et 50 % sont en cours de réalisation (soit, respectivement, 17 et 23 mesures).
Un bilan « mitigé » selon les associations de défense des droits des femmes. Si elles saluent que « deux tiers des annonces ont été mises en place ou engagées », elles déplorent que les mesures les plus coûteuses (comme le financement de nouvelles structures dédiées à la prise en charge sanitaire, psychologique et sociale des victimes) « restent encore en suspens ». Pour les associations, la crise sanitaire et le confinement ont « révélé les angles morts du Grenelle » : manque d'hébergements spécialisés, besoins de solutions de signalement discrètes, absence de prise en compte des familles et des enfants des victimes, etc. Elles réaffirment en outre qu'il est « essentiel de mettre les moyens contre les violences faites aux femmes ». Des moyens actuellement insuffisants, comme le pointe un rapport du Sénat rendu public fin août.
Les choses changeront peut-être dans les prochains mois, la ministre déléguée rappelant que le Premier ministre a annoncé, le 2 septembre, la création de 1 000 places d'hébergement supplémentaires en 2021.