L'Uniopss a réuni son 34e congrès à Rennes, les 13 et 14 mai, avec un millier de participants. Deux grandes interrogations ont parcouru les débats : Comment penser la transition écologique, en lien avec l'exigence démocratique ? Comment faire reconnaître la richesse associative ?
Jeanne, la vingtaine, porteuse de trisomie, s'exprime sans gêne avec des mots simples, souvent interdits aux personnes handicapées : « J'aimerais tomber amoureuse d'une personne non handicapée. Une femme, pourquoi pas ? ». Dans cet atelier organisé dans le cadre du 34e congrès de l'Uniopss, on est au cœur d'une réalité cachée : l'accès à la sexualité – sous toutes ces formes – pour les personnes handicapées.
La pilule obligatoire
Formateur pour l'association Crédavis, Alexis Gannat montre tout le chemin à parcourir pour passer du discours à la pratique. « Dans un établissement, on a donné la pilule à toutes les jeunes femmes en leur disant que déjà, elles avaient bien du mal à s'occuper d'elles-mêmes », raconte le formateur, qui ajoute : « Dans les établissements, l'autodétermination pour les résidents est souvent proche de zéro. »