Les premières personnes atteintes du sida sont maintenant âgées et se retrouvent souvent isolées. Dans le 16e arrondissement de Paris, une entreprise de l'économie sociale et solidaire, la Maison Daélia, leur propose un accueil de jour non médicalisé.
En cette journée mondiale de lutte contre le sida, il est toujours bon de rappeler quelques chiffres : 680 000 personnes par an en meurent, directement ou indirectement, dans le monde, et près de 38 millions vivent avec le VIH. Rien qu'en France, plus de 6 000 personnes ont découvert leur séropositivité en 2018. Pour 2020, il est à craindre que les confinements successifs aient ralenti le dépistage du VIH, ce qui pourrait multiplier les risques de contamination à venir (1).
Grande solitude
Les années passant depuis la découverte du sida, les premières personnes contaminées approchent les 75-80 ans. Ce sont souvent des hommes homosexuels qui vivent à leur domicile – les établissements sont rarement accueillants envers cette population. Par-delà les dimensions médicales, relativement stables, c'est bien la préoccupation sociale qui prédomine. Très fréquemment, les porteurs du VIH finissent leur vie dans la plus grande solitude. Parfois, leur famille ignore jusqu'au bout leur séropositivité.