L'ONPE revient sur l'expérience de la pandémie au sein de la protection de l'enfance et ses conséquences. L'Observatoire s'inquiète de la crise des vocations qui pourrait frapper le secteur.
Le quinzième rapport annuel de l'Observatoire national de la protection de l'enfance (ONPE), remis au secrétaire d'État chargé de l’Enfance et des Familles, Adrien Taquet, le 15 septembre, alerte sur la « crise professionnelle de motivation et de recrutement d’ampleur » qui pourrait frapper le secteur après la crise sanitaire.
Fatigue et adaptabilité
Il est vrai que la protection de l'enfance a été particulièrement bousculée à partir du printemps 2020. Le rapport fait d'ailleurs état de témoignages relatant « l’état de fatigue des professionnels dont les capacités d’adaptation sont mobilisées de manière extensive dans cette crise qui s’inscrit dans le temps ».
Au cours de la pandémie, « des organisations de protection de l’enfance ont su rapidement basculer d’un modèle à l’autre ». L'urgence, la particularité de cette période et son « effet libérateur » ont toutefois pu faire émerger des pratiques innovantes.