Lors de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi de finances (PLF) pour 2020, les députés ont rejeté un amendement prévoyant le transfert de 3,4 millions d’euros pour financer la revalorisation du forfait journalier des pensions de famille. Cette mesure aurait permis de porter le montant de ce forfait à 20 € par jour, contre 16 € actuellement (montant figé depuis 2008).
Le forfait journalier permet de rémunérer l’hôte d’une pension de famille, « présent au quotidien pour aider des personnes souvent en situation d’exclusion sociale », explique l’amendement.
Son retrait a été demandé par Julien Denormandie, ministre chargé de la ville et du logement. Celui-ci a expliqué que l’enveloppe de 35 millions d’euros (sur les 45 dédiés au Logement d’abord) qui sera répartie entre l’intermédiation locative et les pensions de famille, servira à « l’extension du nombre de pensions de famille, non [à] la revalorisation du forfait journalier ». Ce, « compte tenu de l’impérieuse nécessité de renforcer le dispositif ».
Ce rejet de l’amendement est regretté par l’Unafo (Union professionnelle du logement accompagné), qui note toutefois « l’engagement de certains députés de travailler sur cette question ».
Dans un autre registre, l’Union déplore que le sujet du financement de l’aide à la gestion locative sociale (AGLS) des résidences sociales n’ait pas été abordé lors des débats du PLF, comme elle l’avait proposé fin septembre. Elle rappelle « la faiblesse des montants accordés », sachant en plus que chaque année, 30 % du budget voté pour cette aide sont redéployés pour financer l’hébergement d’urgence.