Pour « réinvestir la psychiatrie », le psychiatre Boris Nicolle formule, au titre de la Fondation Jean Jaurès, 20 propositions permettant de répondre à ce « défi démocratique ». Certaines relèvent de l' « urgence absolue », note Michel Laforcade, l'ancien directeur de l'ARS Nouvelle Aquitaine, qui a préfacé le rapport, citant en particulier la pédopsychiatrie, « discipline sinistrée ».
Ainsi, pour « sauver la pédopsychiatrie », Boris Nicolle lance plusieurs pistes. Il invite, pour désengorger les centres médico-psychologiques (CMP), à envisager le remboursement des séances d'orthophonie, de psychomotricité, de psychothérapie en libéral, dans une logique de parcours de soins.
Autre proposition : tripler le nombre d'universitaires en pédopsychiatrie sur l'ensemble du territoire et revaloriser la consultation libérale.
Parmi les autres propositions du rapport figure l'élaboration d'une loi-cadre sur la santé mentale afin de définir les principes de cette politique, ses moyens et sa gouvernance.
La fondation invite aussi à « acter le changement de paradigme en psychiatrie » à travers la redéfinition des pratiques autour des notions de rétablissement et d' « aller-vers » ou de la disparition de la contention.
À lire également :