« Dans le contexte de la crise sanitaire, la part des personnes qui jugent leur situation globalement mauvaise s’accroît, notamment parmi les travailleurs indépendants, les jeunes adultes et dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants », souligne la Drees dans une étude diffusée début juillet. Elle est ainsi passée, en un an, de 19 % à 25 % (chiffres à fin 2020).
Chez les jeunes (18 à 29 ans), cette dégradation s'accompagne d'une augmentation du sentiment ou du risque perçu de pauvreté (26 % se déclarent pauvres en 2020 contre 20 % en 2019). Cette vulnérabilité accrue est « largement reconnue » : 53 % des personnes interrogées estiment que les 18-29 ans font face à un risque de pauvreté plus important que la moyenne des Français, contre 43 % en 2019. D’ailleurs, le soutien à l'ouverture du revenu de solidarité active (RSA) dès l'âge de 18 ans augmente également, passant de 47 % à 54 %. Ne s'engageant pas dans cette voie, Emmanuel Macron a néanmoins annoncé la présentation d'un revenu d'engagement pour les jeunes sans emploi ni formation à la rentrée prochaine.
Plus globalement, un quart des personnes interrogées déploraient, fin 2020, une dégradation de la situation financière de leur foyer à la suite de la crise sanitaire (personnes en CDD, en intérim, ouvriers…). Parmi elles, « les deux tiers se jugent pauvres ou [exposées] au risque de le devenir et une proportion similaire souhaiterait être davantage aidée par les pouvoirs publics ».
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