La Conférence nationale de santé (CNS) considérée comme « le Parlement de la santé » est chargée de conseiller le ministère de la santé sur les différents pans de sa politique. Dans un avis du 25 novembre, elle revient sur la crise sanitaire et ses conséquences sur le système de santé (au sens large). Elle regrette les conséquences de « la forte contrainte budgétaire et financière » pour le secteur social et médico-social, en établissement comme à domicile qui a conduit à une « fragilisation progressive des établissements » et leur « perte d'attractivité » pour les salariés.
Si la CNS salue les mesures de revalorisation salariale dans le cadre du Ségur, elles les jugent incomplètes, excluant notamment tout le champ du handicap, les services infirmiers à domicile et l'aide à domicile. Du fait du manque de moyens, les mesures de protection contre le virus ne peuvent être totalement respectées, prévient-elle.
Enfin, la CNS conteste implicitement l'avis du 23 mai du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), estimant que l'éventualité du maintien dans l’emploi des personnels asymptomatiques, « doit être évitée dans toute la mesure du possible. »