Dans un communiqué du 12 novembre, plusieurs associations, dont le comité pour la santé des exilés (Comede) et Médecins sans frontières (MSF), réclament l'ouverture en urgence de lieux adaptés pour héberger les personnes à la rue, en particulier les mineurs non accompagnés (MNA), afin de faire face à la nouvelle vague d'épidémie de Covid-19.

Doit être privilégié l'accueil dans les hôtels ou « tout autre hébergement comprenant des espaces de vie individuels, afin de permettre l’application réelle des mesures de prévention », et non dans les lieux collectifs tels que les gymnases, propices à la création de nouveaux foyers de contamination.

Les associations signalent en effet, à l'appui de leurs demandes, les résultats d’une étude réalisée entre juin et juillet par MSF, Epicentre et l’Institut Pasteur, qui « démontraient que la circulation du virus avait été plus particulièrement active dans les situations où la promiscuité était la plus forte, c’est-à-dire quand la personne devait partager chambre, douches et cuisine avec d’autres personnes. L’étude indiquait un risque clairement accru de contracter la maladie parmi les personnes ayant été hébergées un temps en gymnase, avec une prévalence du virus Sars-Cov-2 chez ces personnes de 75 %. » 

Rappelons qu'une instruction interministérielle du 3 novembre 2020 portant sur la prise en charge des personnes en situation de précarité pendant l'épidémie indique que les gymnases ou autres lieux collectifs « ne doivent pas être utilisés, sauf si des solutions existent qui permettent le respect des mesures barrières ».