Un accueil traumatisant peut être le point de départ de parcours chaotiques à travers la protection de l'enfance, selon une recherche soutenue par l'Observatoire national de la protection de l'enfance. Les maltraitances sexuelles sont un autre facteur de rupture.
Changer régulièrement de famille d’accueil, fuguer d'un foyer d’urgence, avorter un retour au domicile, perdre des semaines d’école… Comment expliquer, et surtout éviter, toutes ces « ruptures de parcours » à travers la protection de l’enfance ? Telle est la question de départ d’une recherche-action, menée en Seine-Maritime, à l’Institut départemental de l’enfance, de la famille et du handicap pour l’insertion (Idefhi), avec le soutien de l’Observatoire national pour la protection de l’enfance (ONPE).
Deux périodes d'instabilité
Conduite par Ludovic Jamet, docteur en sociologie, l’étude s’est appuyée sur l’analyse de 100 dossiers de jeunes placés à l’Idefhi, ainsi que sur des entretiens conduits avec 30 accueillis, notamment. Ce panel permet déjà d’identifier « deux périodes particulièrement instables », comme l’écrit le chercheur.