Malgré l'ampleur des fonds réunis par le plan de relance annoncé le 3 septembre, le détail de ses mesures ne satisfait pas la plupart des professionnels du médico-social et du social. Dernière en date, l'Union professionnelle du logement accompagné (Unafo). Si elle se réjouit des mesures annoncées dans le domaine de la rénovation énergétique, elle se désole de « l'absence d'un véritable plan de construction de logements et d'une revalorisation des aides au logement. »
Dans le détail, l'Unafo exprime sa satisfaction de voir les foyers de travailleurs migrants concernés par la volonté de « réhabiliter les structures ». Concernant le rachat d'hôtels pour créer des résidences sociales, l'Unafo souhaite que le développement du logement adapté ne se limite pas au versant hôtelier. D'ailleurs, l'enveloppe de 100 millions d'euros paraît largement insuffisante eu égard à l'ensemble des missions.
Dernier point et non des moindres : l'Union s'étonne que le plan de relance ne comporte aucune réponse sur la prise en charge des surcoûts induits par la crise du Covid. Début août, à l'occasion de la diffusion d'une instruction, l'Unafo expliquait que « le mode de calcul défini par l'instruction conduirait à une prise en charge de 0,5 % à 3 % des surcoûts engagés par les gestionnaires ». Les adhérents ont fait leurs calculs : l'un d'entre eux qui a déboursé 250 000 euros pendant le Covid ne pourrait recevoir que 182,90 €. Autant de sujets qui devraient conduire à une mobilisation des acteurs du logement accompagné...